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Le
Blanchard Nouveau est arrivé !* | |
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©
PATRICK BLANCHARD
| Les
vux du jeune PBL | |
Patrick
Blanchard qui fêtera en juin prochain ses 33 ans de création, et oui déjà, a décidé,
c'est promis, c'est juré, de remonter le temps et de renouer avec ses premières
amours. Remarquez, quand on aime, on ne compte pas, d'autant qu'alors, c'est vachement
plus facile d'avoir toujours vingt ans ! |
| Profession
de foi | |
"A
corps perdu, je me relance dans le "Récup'art", terme que j'avais cru inventer,
jadis, qui me procure une irrésistible envie de revenir aux sources. |
Le
déclic est venu à la suite de mon déménagement en retrouvant mon premier collage,
"L'autoportrait", qui remonte à 1970 et que j'utilise cette année pour ma carte
de vœux. Un parfum de nostalgie, un petit goût de Madeleine qui aimait tant ça
et c'était reparti. La même envie de se relancer à corps perdu, à grands coups
de langue, à grands coups de colle, sur de petites images, bien sages, qui ne
demandaient au fond d'elles-mêmes rien d'autre qu'à être détournées. Laissez détourner
les p'tits papiers. Et je sens bien que ça monte à nouveau, au fond de la gorge,
cette envie de jeter sa gourme avec l'Alfred, de trouiller comme un Clovis (j'ai
d'ailleurs retrouvé une machine à trouer) d'user des grands ciseaux pour susurrer
sans censurer… Détournement d'images mineures tel est le vice non caché auquel
je me livre en solitaire, tel est mon bonheur, tel est mon choix, telle est ma
voie, telle est ma foi. | C'est
c'que j'me dis, au moment des embrassades, tiré à 4 épingles et sur mon 31, au
soir du 31 décembre 2002, à minuit. | Et
depuis, c'est reparti, je fouille dans les greniers, j'ouvre mes boîtes à chaussures,
je vide ma cave et je trie, je classe, je caresse, je chasse tout ce qui est susceptible
de passer entre les jambes de mes ciseaux, entre les rets de mes cutters. A grands
coups de saignées je redonne vie à ce qui était moribond et voué à l'oubli, je
refais du neuf avec du vieux, je taille dans le vif, je coupe, je tranche, à toute
alluParti comme c'est… "le zéro papier", n'est pas pour demain, la qualité totale
c'est sans doute pas pour moi ! Moi je ne suis qu'un recycleur de p'tits papiers,
un écolo, un bricolo, un rigolo et c'est déjà pas mal de rire un peu dans le monde
d'aujourd'hui. re je me défile, en hautes coutures. |
Bien
sûr, de temps en temps je redeviendrai sérieux et je continuerai, si vous êtes
sage, comme mes images, à vous envoyer des photos originales non trafiquées… mais
sans tomber dans les clichés, quand même ! | Mais
pour l'instant mon seul plaisir, vous le savez monsieur Ergon, c'était écrit dans
mon CV, c'est de coller, de colorer, décolorer, recolorer, assembler, rassembler,
dissembler, dissimuler, détourner, contourner, "re-penser", recomposer, récompenser
toutes les images, petites ou grandes, pieuses, institutionnelles ou banalisées,
d'Épinal ou de Camembert, du domaine Public ou du domaine privé, du domaine de
"l'art" dit officiel ou de l'art "off", de l'art brut ou de l'art soft … Ouf !
Je respire … Et maintenant que j'ai retrouvé ma voix, je le crie et je l'écrit
: "Bricoleur d'images, j'étais, bricoleur d'images je suis et bricoleur d'images
je reste, et de mots, aussi…" | |
Voilà,
cher Monsieur, c'était histoire de vous faire un papier. |
Et
si vous souhaitez rester dans les miens, de petits papiers, ouvrez l'œil et le
bon, ayez du nez et du fin et suivez-moi cette année, car croyez-moi, si vous
voulez, ça va Blancharder fort cette année ! | |
Bonne
à nez. | Et
mauvaise à ceux qui auraient tordu le leur en lisant ce papier ! |
|
PBL |
| PS
: Merci, d'avance, de bien vouloir m'épargner les titres dont je vous crois fort
capable, du genre : "Le manifeste du Saoul Réaliste" ou "Profession de foie gras
du 31 décembre", car hélas, trois fois hélas pour vous lecteur goguenard… C'est
dans un état de totale sobriété que j'ai écrit les lignes qui précèdent… Ca promet
! | |
*
à train de sénateur qui sait qu'il en a pour neuf ans au moins avant
de se faire virer, et encore y'en a qui croivent qu'on peut remettre le couvert
pour un autre tour. Le pire semble donc en voie d'arriver, il va sans doute falloir
supporter le Blanchard Nouveau pendant au moins 3 lustres et plusieurs lampes
de chevet. Préparez vos bougies et espérons que les créations
de notre sénateur maison ne manquerons pas de brillant ! |
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